Mercredi 17 juin 2009 à 11:47

Circuit RL:
* En appliquant la loi d'additivité des tensions, déterminer l'équation différentielle vérifiée par l'intensité i(t) du courant dans le circuit en fonction du temps.
E = L x di/dt + i (R'+r)

* Lorsqu'on est en régime permanent, i vaut alors Ip. Que devient l'équation différentielle?
En régime permanent, i = Ip, où Ip est constant, donc di/dt = 0 et E = Ip (R'+r)

* En déduire l'expression littérale de la résistance r de la bobine...
E = Ip (R'+r) = R'Ip + rIp... RIP c'est assez bien choisi je trouve.

J'ai mal aux yeux, j'en ai marre de réviser et il pleut en plus.
Il faudrait commencer à s'affoler, le bac commence demain et j'ai même pas relu les cours de philo... Mais il commencera vraiment vendredi et j'ai pas vraiment fini de réviser...
L'avantage, c'est que c'est bientôt fini du coup. Dans une semaine je m'apprêterai à sortir de l'épreuve d'histoire - géo, bien contente que tout soit terminé je crois.

Dimanche 17 mai 2009 à 0:19

     L'aube est glacée. Mon portable sonne. J'ai un message. Que peut bien me vouloir Gabrielle à cette heure-ci? Une angoisse sourde m'étreint la gorge. Mes doigts engourdis par le froid ne parviennent pas à appuyer sur cette putain de touche. Le message défile enfin. Une phrase. Une seule. Je la lis. Je la relis. J'ai trop pleuré, je ne peux plus.
     Je m'effondre. Place Vendôme à sept heures du matin. Une fille à genoux qui mord sa main ensanglantée. Et qui hurle. Qui hurle une plainte incohérente. Comme si le désespoir avait pris forme. La forme d'un cri. Je crie la fin d'un rêve, je crie la fin du monde.Je crie la fin de l'homme que j'aime et qui s'est planté comme un con, en sortant de boîte, dans sa caisse à cinq cent mille balles qui n'a même pas été foutue de le préserver. Mort sur le coup. Mort. Je crie l'atroce réalité de cette vie de merde qui donne, et qui reprend. Je crie ce qu'on a vécu, ce qu'on aurait pu vivre encore. Je crie ce qu'il est. Etait. Ce qu'il aurait pu devenir. Je crie ma détresses, ma douleur, mon amour, mon amour, mon amour... [...]

     L'homme que j'aimais est mort il y a trois mois.
     Tant bien que mal, avant j'aimais la vie, parce qu'on l'avait en commun.
     Avant, j'aimais la vie, même sachant tout ce que je savais, car dans l'immensité du vide il était là qui souriait.
     Aujourd'hui, je chéris un fantôme, un souvenir. Je pense encore à lui chaque jour, chaque minute, chaque seconde... Absurde constance. J'ai beau vivre, si on peut appeler ça vivre, j'ai beau baiser, et sortir... Je pense encore à lui.
     Je regarde les gens, leurs pas qui les emportent vers une finalité absente... Et au fond de moi-même, son image qui me hante.
     Je le connaissais mieux que personne. On avait le même état d'esprit, on méprisait la platitude et la médiocrité, on était prisonniers du fric et ça nous rendait dingues, et on ne savait pas pourquoi on existait.
     Maintenant qu'il n'est plus là, je sais pourquoi j'existais.
     J'existais pour lui.
     Je suis faible, et j'ai l'impression que mon corps se meurt lentement. Seul mon esprit plein de souvenirs est encore vivace.Je préfère ressasser le bienheureux passé que de me contenter de ce présent de merde.
     Je n'oublierai pas ton visage, je n'oublierai jamais ta voix.
     Je me morfonds dans ma douleur.
     Pauvre con, tu ne pouvais pas rouler moins vite.

     Je suis dans ma salle de bain et je peins sur mon visage les couleurs de la vie. Je manipule mécaniquement mon mascara Chanel et ma poudre Guerlain. Je me prépare, ce soir je sors, comme hier et comme demain. Au Cabaret, au Queen, aux Bains, au rendez-vous des névrosés. Je n'y ai que des amis, entre tarés, on se comprend. [...]

     - T'as sept minutes. Fais pas cette gueule. Tu écoutes le plus bel opéra du monde. La Traviata, ça te dit quelque chose? Verdi? Non? Inspiré de La Dame aux camélias. Tu veux que je te raconte l'histoire? T'auras appris quelque chose, tu te sentiras moins con en t'endormant tout à l'heure.
     Il ne répond pas.
     - C'est très simple. Alfredo aime Violetta. Violetta aime Alfredo. C'est l'amour, la passion, le truc de ouf. Mais Violetta est courtisane. Ca veut dire pute de luxe. Violetta est pute de luxe et elle sait pertinemment qu'Alfredo n'a pas les moyens de l'entretenir. Et comme elle ne veut pas le ruiner, elle tente de sortir de sa vie. Grosse engueulade, on se réconcillie dans les larmes et on décide de ne plus se quitter. Seulement c'est au tour du père d'Alfredo de foutre la merde. Il demande à Violetta de foutre la paixà son fils parce que leur commerce coupable entache la bonne réputation de la famille. Violetta, décidément prête à tous les sacrifices, met tout en oeuvre pour détacher d'elle son amoureux transi. Et elle y réussit si bien que celui-ci, véner comme pas deux, lui fait tant de misères qu'elle finit par en crever. De ça, et de la tuberculose aussi. Parce qu'elle est tuberculeurse, comme toute bonne héroïne romantique. Voilà. Une belle histoire d'amour. Brisée par la mort. C'est triste, hein?
     - Oui, c'est triste.
     - La suite, on la connaît pas. On sait pas ce que deviens Alfredo, après. On sait pas s'il réussit à oublier Violetta. Comment il fait pour supporter la vie alors que celle qu'il aime est morte. Si ça se trouve, vingt ans plus tard, Alfredo est marié et modeste père de famille, sa vue baisse, une légère calvitie s'annonce et quand le nom de Violetta émerge de la nébuleuse embrouillée de ses souvenirs, il l'associe à l'une de ses frasques de jeunesse, dûment expiée depuis et il ne sait même plus si son ex-Dulcinée est morte ou simplement partie. Si ça se trouve Alfredo est fou? Si ça se trouve, Alfredo est mort de chagrin?
     "Mais non. Moi je la connais la suite. Alfredo va au Queen tous les soirs. Il noie sa douleur dans la vodka. Il boit comme un trou et finit tous les soirs à quatre pattes. Et il pense à celle qu'il a perdue.
     "Alfredo a découvert la coke et il s'en met plein le nez vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et il pense à celle qu'il a perdue. Alfredo ne sait plus pleurer. Parce que pleurer ça soulage, et qu'il ne veut pas être soulagé. Violetta est perdue pour toujours et Alfredo se venge sur d'autres pétasses, sur des connes sans intérêt de la mort de celle qu'il aimait. Il les baise, il les pervertit et il les fait souffrir. Il aimerait bien les tuer, mais il n'en a pas le courage. Il aimerait bien se tuer surtout, se foutre en l'air. Puisqu'il n'a plus aucune raison de vivre. Mais il n'en a pas le courage non plus. Il est lâche, c'est un misérable lâche. Il n'est pas capable de quitter cette existence abominable, il préfère la vivre le plus mal possible. Alfredo est alcoolique, drogué et suicidaire. Oh, il ne faut pas s'en faire pour lui. Il ne tardera pas à crever lui aussi. D'une overdose, d'un accident de voiture, d'un coup de couteau dans une ruelle, d'une maladie incurable... Il retrouvera le sourire juste pour dire adieu. Maintenant, casse-toi, ton taxi doit être en bas.
 
Dans un veine déprimante: Hell.

Lundi 4 mai 2009 à 20:50

"Il n'y avait rien de plus agréable que de boire un chocolat chaud à petites gorgées en lisant."
Matilda

Je suis bien d'accord =)

Vendredi 1er mai 2009 à 23:54

Maybe I don't say all the right things, maybe I stumble on my words, maybe I laugh at all the wrong times, maybe I mumble and I curse... The best thing I can do is be myself and I hope it's enough to make you proud. I can't explain just why I'm acting this way, I can't control it so I go with it. I'm just a girl, I won't be changing the world and boy you know that, I'm not perfect but I'm perfect for you.
When you're in the room, my head is clear. You make the world just disappear so open up your eyes and see...

Lundi 13 avril 2009 à 22:58

Ma maison se meurt. Ici c'est ma maison. Quand je regarde derrière il n'y a pas grand chose et devant c'est guère mieux parce que ça change tout le temps. Mais maintenant il y a beaucoup et je crois que c'est ce qui compte. En fait la terminale est bien plus simple que la première pour moi, et j'ai tellement peur que ce soit trop simple pour continuer à l'être. Cet été était peut être le meilleur de ma vie. Et cette année je n'arrête pas de râler, tout le temps, parce que je me dis que ça pourrait être parfait si seulement ci ou ça, mais ça l'est déjà. Enfin presque. Il manque des gens. Tout me manque en permanence, et si parfois j'arrive à tout je me demande comment je fais. Et ce n'est que parfois parce que bien souvent je n'arrive absolument à rien. La différence c'est qu'avant j'étais forte et que maintenant il faut quelqu'un pour me protéger. Le bilan c'est que je ne suis toujours/plus rien sans les autres et surtout pas sans lui. Cela dit en arrêtant de se plaindre, en ne regardant pas le prof d'espagnol, en ne pensant pas à ce que je perds mais plutôt à ce que je gagne, et en ne pensant plus à l'an prochain tout devient beaucoup mieux. Malgré les apparences tout ce que je dis est plein d'optimisme parce que maintenant j'arrive à voir que je râle pour rien et qu'en fait j'ai tout ce qu'il me faut ou presque, tous ceux dont j'ai besoin, et que si je m'énerve c'est parce que je suis énervante et imparfaite au milieu de gens gentils et parfaits. Je me demande bien comment ils font pour me supporter, et surtout comment il fait pour m'aimer.

Maintenant je me sens comme après une tempête, ravagée, épuisée et vide. Je ne sais pas pourquoi parce qu'il n'y a pas de raison particulière. Peut être que je devrais m'inscrire sur Facebook, comme tout le monde, taper sur la gueule de tout le monde, comme tout le monde, mais à travers un clavier et un écran, comme tout le monde, y étaler ma vie comme je le fais(ais) ici, en faire une nouvelle maison tout en sachant que je ne l'aimerai pas. Mais soyons sérieux je trouve ça tellement nul et impersonnel d'avoir besoin de facebook pour savoir que tel jour c'est l'anniversaire de Machin ou de Bidule, et que tel autre, Truc s'est pété un ongle.
 
Et je trouve ça inquiétant de savoir que des personnes puissent réfléchir à la meilleure façon possible d'en tuer d'autres.

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