Vendredi 3 mars 2006 à 22:55

Je te frapperai sans colère
Et sans haine, comme un boucher,
Comme Moïse le rocher!
Et je ferai de ta paupière,


Pour abreuver mon Sahara,
Jaillir les eaux de la souffrance.
Mon désir gonflé de souffrance
Sur tes pleurs salés nagera


Comme un vaisseau qui prend le large,
Et dans mon coeur qu'ils saoûleront
Tes chers sanglots retentiront
Comme un tambour qui bat la charge!


Ne suis-je pas un faux accord
Dans la divine symphonie
Grâce à la vorace Ironie
Qui me secoue et qui me mord?


Elle est dansd ma voix, la criarde!
C'est tout mon sang, ce poison noir!
Je suis le sinistre miroir
Où la mégère se regarde.


Je suis la plaie et le couteau!
Je suis le soufflet et la joue!
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau!


Je suis de mon coeur le vampire,
- Un de ces grands abandonnés
Au rire éternel condamnés,
Et qui ne peuvent plus sourire!


[ Charles Baudelaire ]

Samedi 31 décembre 2005 à 12:14

Sensation de solitude
Comme d'habitude
Une impression de vide
Le visage livide
Seule dans la salle de bain
Un revolver à la main
Le cran de sécurité retiré
Flingue tout juste chargé
Le froid du canon sur sa tempe
Le pouce sur la détente
Audace nouvelle
Cerveau qui gèle
Pulsion du pouce sur le métal
Déclic, sortie de la balle
Mort soudaine
Voix lointaines
Coulée de sang
Sur le carrelage blanc
Bruit de talons aiguilles
Course rapide
Cri effrayé
Yeux inondés de larmes salés
Bruit de pas précipités
Deuxième arrivée
Second cri effaré
Enfant de nouveau pleurée
Douleur et immense tristesse partagée
Le coeur décomposé...


Très beau poème, que j'ai pris >ici<

Samedi 31 décembre 2005 à 11:53

Debout dans ma salle de bain,
Une lame de rasoir à la main,
J'ai tendu mon poignet devant moi
Et l'ai ouvert en pensant à toi.

Le sang se mit à couler,
Ma tête à tourner.
Je me laisse tomber par terre,
Comme je suis tombée devant cet amour éphémère.

Puis j'ai entendu une porte claquée,
Mon nom fut crié.
Tout à coup, je reconnu ta voix...
C'était bien toi!

Tu es entré,
M'as pris dans tes bras.
J'ai regretté,
Le geste qui vint avant toi.

Le sang continuait de ruisseler,
Tu ne savais que faire.
C'est quand j'ai dis "je t'aime. . . ", mes dernier mots prononcés,
Que tu es redescendu sur terre.

Pour la première fois,
Tu as versé une larme pour moi.
Tu dis que si je devais partir,
Toi aussi tu allais en finir.

Mes yeux se sont fermés,
Pour rester clos à jamais.
Mon âme s'envolait...
Du haut de la pièce, je te regardais.

A ton tour, tu pris la lame
Pour rejoindre mon âme.
Tu as mêlé ton sang au mien,
Comme pour mêler notre chemin.

Tu t'es allongé à mes côtés,
As enlacé mes doigts des tiens.
Tu dis: " on va se retrouver. . . "
Et ce fut la fin...

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