Vendredi 22 septembre 2006 à 23:56

Mr. Jones and me...
[ Mr. Jones il fait plein de choses d'abord!! ]

J'voudrais rêver et ne plus m'arrêter
J'voudrais partir dans un monde différent et ne plus en revenir.
Dans mon monde y'a de la musique en permanence: du Metallica, Muse et Counting Crows en boucle. Mais on peut l'arrêter quand on veut. Y'a aussi des étoiles partout. Il fait froid et en même temps y'a beaucoup de soleil mais il pleut. Y'a des arbres et de l'herbe mais rien n'est mouillé par la pluie, pour pouvoir s'allonger dedans. Dans mon monde j'en ai jamais marre. Y'a plein de chats et les journées sont aussi longues qu'on veut. Y'a pas d'heure. Dans mon monde y'a pas de flingue parce que y'en a pas besoin =)

Vendredi 15 septembre 2006 à 22:12

"L'artiste est celui qui crée les choses de beauté.
Révéler l'art et dissimuler l'artiste, tel est le but de l'art.
Le critique est celui qui sait traduire d'une autre façon ou avec un autre matériau l'impression que lui font des choses de beauté.
La forme la plus haute, comme la plus basse, de la critique est une manière d'autobiographie.
Ceux qui trouvent des significations laides à des choses belles sont corrompus sans être charmants. C'est regrettable.
Ceux qui trouvent des significations belles à des choses belles sont des gens cultivés, pour lesquels il y a de l'espoir.
Ce sont les élus pour lesquels des choses belles ne signifient rien d'autre que la Beauté.
Il n'existe pas de livres moraux ou immoraux. Les livres sont bien écrits ou mal écrits. C'est tout.
L'antipathie du XIXeme siècle pour le réalisme, c'est la rage de Caliban qui se voit dans son miroir.
L'antipathie du XIXeme siècle pour le romantisme, c'est la rage de Caliban qui ne se voit pas dans son miroir.
La vie morale de l'homme forme une partie du sujet sur lequel travaile l'artiste, mais la moralité de l'art consiste en un usage parfait d'un moyen imparfait. L'artiste ne désire rien prouver. Or, même ce qui est vrai se prouve.
L'artiste n'a pas de préférences morales. Chez l'artiste, une préférence morale trahirait un style impardonnablement maniéré.
L'artiste n'est jamais morbide. L'artiste peut tout exprimer.
La pensée et le language sont, pour l'artiste, les instruments de son art.
Le vice et la vertu sont, pour l'artiste, le matériau de son art.
Du point de vue de la forme, l'art du musicien est typique de tous les arts. Du point de vue de l'émotion, c'est le métier de comédien qui est typique.
Tout art est à la fois surface et symbole. Ceux qui dépassent la surface le font à leurs propres risques. Ceux qui déchiffrent le symbole le font à leurs propres risques.
C'est en réalité le spectateur et non la vie que reflète l'art.
Des opinions différentes au sujet d'une oeuvre d'art montrent que cette oeuvre est neuve, complexe, vitale.
Quand les critiques ne sont pas d'accord entre eux, l'artiste est en accord avec lui-même.
On peut pardonner à un homme d'accomplir une oeuvre utile à condition qu'il ne l'admire pas. La seule excuse d'une oeuvre inutile, c'est qu'on l'admire intensément.
Tout art est complètement inutile."

La préface du Portrait de Dorian Gray, d'Oscar Wilde, que je trouve super... Bref, reste à lire le livre maintenant =)

Mercredi 12 juillet 2006 à 0:14

Folle envie de poster ce soir, je ne sais pas pourquoi... Bref, poème magnifique de Shakespeare que je n'avais plus lu depuis longtemps, mais qui correspond bien à mon état d'esprit de la soirée.

Elle aimait la vie, il aimait la mort

Il aimait la mort, et ses sombres promesses,
Avenir incertain d'un garçon en détresse,
Il voulait mourir, laisser partir sa peine,
Oublier tout ses jours à la même rengaine...

Elle aimait la vie, heureuse d'exister,
Voulait aider les gens et puis grandir en paix,
C'était un don du ciel, toujours souriante,
Fleurs et nature qu'il pleuve ou qu'il vente.

Mais un beau jour, la chute commença,
Ils tombèrent amoureux, mauvais choix,
Elle aimait la vie et il aimait la mort,
Qui d'entre les deux allait être plus fort?

Ils s'aimaient tellement, ils auraient tout sacrifié,
Amis et famille, capables de tout renier,
Tout donner pour s'aimer, tel était leur or,
Mais elle aimait la vie et il aimait la mort...
Si différents et pourtant plus proche que tout,
Se comprenant pour protéger un amour fou,
L'un rêvait de mourir et de s'envoler,
L'autre d'une vie avec lui, sans atrocités...

Fin de l'histoire: obligés de se séparer,
Ils s'étaient promis leur éternelle fidélité.
Aujourd'hui, le garçon torturé vit pour elle,
Puisque la fille pour lui, a rendu ses ailes...

Il aimait la mort, elle aimait la vie.
Il vivait pour elle, elle est morte pour lui.

Ce poème est sur beaucoup de blogs (oui je fais partie de ceux qui le postent), et beaucoup de bloggeurs le trouvent très "dark" (mais pas pour cette raison) ce qui leur donne une raison de le poster, l'unique raison en fait puisqu'ils ne lisent ce poème qu'en surface, si jamais ils le lisent... Ptèt' un jour faudra se demander ce qu'il représente pour chacun, ce qu'il veut dire, et puis ressentir la détresse qu'il dégage, 'fin essayer du moins, mais jusque là...

Vendredi 7 avril 2006 à 23:08

Qui attend désespérément son prince charmant qui viendra la délivrer des griffes de ses parents, qui viendra la rassurer, la câliner, l'aimer et l'enlever pour l'éternité à ce monde pourri où elle vit, supplie, grandit, finit sa vie dans la nuit, où elle meurt, sans coeur, sans peur, avec son tueur, son sauveur, son amour de toujours, où elle hais son passé, son rejet, ses alliés, le monde entier pour pouvoir elle aussi le tuer, le haïr, en finir, partir, mourir, le faire souffrir sans défaillir.



Jeudi 30 mars 2006 à 22:54

Aout 2007... Londres, ma ville de prédilection. Ma vie y a véritablement commencée, elle y finira. Il est 6h et il ne fait pas encore jour. Je suis hors de mon corps, je me vois, certains diraient dédoublement de personnalité, juste un regret en fait... Je marche dans les rues de ma ville. Il est 5 heures, je suis à Picadilly circus. Les lumières sont toujours aussi belles. Celui qui a créé ça doit être un dieu, ou s'il ne l'est pas, tout ce qui existe sur cette terre émane de lui. Carnaby Street n'est pas loin, mais ses boutiques ne seront pas déjà ouvertes. J'y vais quand même. Je m'assied par terre et attends l'ouverture. Il est 9 heures. Je me suis endormie. Le rideau de fer derrière moi s'ouvre. J'entre dans chaque boutique, n'achète rien, et ressort. Personne ne remarque que je suis là, comme personne ne remarque mon absence. Il est 12 heures. Trafalgar square, St James Park. Il est 17 heures. Je m'installe dans Hyde Park, tellement de choses à voir. Il est 00 heure. Je me réveille. Hyde Park est vide. Je suis les rues où elles me mènent. Il est 5 heures 43. J'arrive sur le pont de Waterloo. Il est 5 heures 57. Je monte sur la rambarde. Il est 5 heures 58. Je respire. Il est 5 heures 59. Je tends les bras. Il est 5 heures 59 est 50 secondes. Je me jette dans le vide. Il est 5 heures 59 et 55 secondes. Je revois ma journée. Il est 5 heures 59 et 59 secondes. J'ouvre les yeux. Il est 6 heures 00 et 0 seconde. Mon corps rencontre l'eau de la Tamise, mon esprit reste dans les airs. Il est 6 heures 00 et 1 seconde. Je suis morte. Mon monde vient d'être créé.

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